[Eco-concept] Halte à la pollution lumineuse !

Une nouvelle campagne anti-gaspillage pour 2008.

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Les associations et organismes partenaires Agir pour l’Environnement, le Réseau Action Climat France, le Réseau Sortir du Nucléaire et l’Association Nationale de la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne entament leur nouvelle campagne de diminution de la pollution lumineuse nocturne. Les premières en ligne de mire : les collectivités locales qui sont donc invitées à réduire significativement, dans le temps et dans l’espace, les sources de pollution lumineuse sur leurs territoires respectifs.

Paris, la « Ville-Lumière » a d’ores-et-déjà su prendre des dispositions pour éteindre les siennes.

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[Extraits de la campagne d’Agir pour l’Environnement]

Et la lumière fut…

La multiplication des illuminations de Noël, à l’approche des fêtes de fin d’année, entraîne chaque année un gaspillage énergétique considérable. Ce scintillement embrase nos villes et campagnes à tel point que cette course au chatoiement généralisé réussit le tour de force d’éteindre la nuit ! Chaque année, nous assistons donc à une explosion de lumières artificielles dont les conséquences climatiques et énergétiques sont incontestables. Par mimétisme ou concurrence, le recours à ces illuminations intervient de plus en plus tôt dans l’année, éclairant les zones et rues commerciales dès les premiers jours de novembre ! Pire, certaines illuminations restent allumées 24h/24h, sept jours sur sept, quatre mois durant !!

Climat : Briller de mille feux !

Ces illuminations sont d’autant plus malvenues qu’elles interviennent à une époque de forte consommation électrique. Or, durant ces pics de consommation électriques, la France, bien que dotée d’une surcapacité chronique d’électricité nucléaire, ne peut répondre à la demande qu’en recourant aux vieilles centrales thermiques, charbon et pétrole notamment. Selon un document interne de l’Ademe et de RTE qu’Agir pour l’Environnement s’est procuré, chaque kilowattheure supplémentaire consommé pour l’éclairage, en période de forte demande électrique, aurait un bilan carbone frôlant les 600 à 700 grammes de CO2/kWh !

Le nucléaire, alpha et oméga de la politique énergétique française, n’a pas la flexibilité lui permettant de suivre une demande en dents de scie. Ces illuminations de Noël génèrent un effet « boule de neige » du plus mauvais effet puisqu’elles interviennent, par définition, en période hivernale ET en période nocturne. Or, c’est précisément entre 18 h et 21 h que la demande électrique atteint un pic avoisinant les 80 000 à 90 000 mégawatheures de puissance appelée. En exacerbant cette demande à un moment particulièrement mal venu, ces illuminations forcent la France à se doter de nouvelles capacités de production électrique inutiles 99 % du temps ! Pire, ces quelques pics de consommation nécessitent un réseau surdimensionné de pylônes supportant des lignes à très haute tension permettant le transport de l’électricité ; un impact durable sur les paysages et sur la santé des riverains pour une utilisation tout à fait épisodique !

Maîtriser l’énergie : Une idée lumineuse…

Prestige et grandiloquence amènent un certain nombre de collectivités locales et de grandes chaînes de magasins à généraliser des décorations lumineuses qui ont un coût financier non négligeable. Durant l’hiver 2007, certaines villes ont investi plus d’un million d’euros pour animer leurs rues, soit l’équivalent de 25 euros par administré dans certaines communes ! Ces investissements somptuaires laissent songeurs en période de vaches maigres budgétaires. Ce gaspillage électrique est un signal négatif et extrêmement voyant envoyé à toutes celles et ceux qui n’attendent qu’un geste pour justifier leur inaction.

Il est temps que les responsables politiques et économiques fassent preuve de clairvoyance en cessant d’adopter systématiquement le dernier gadget à la mode, gadget qui devient vite un modèle à suivre et un style de vie. Chaque lampe allumée est une invitation au gaspillage et un message implicite à récuser le bienfondé de la politique de maîtrise de l’énergie.

Par effet d’entrainement, certains particuliers ont progressivement recouvert leurs habitations de lampes, alourdissant leur facture électrique pour le plus grand bonheur des fournisseurs d’énergie. Un moyen simple et efficace de réduire ses dépenses énergétiques est donc de limiter le recours à cette cohorte d’ampoules énergétivores et climaticides. L’éclairage extérieur doit être limité dans le temps et provenir d’ampoules basses consommation type fluo compacte ou diodes électroluminescentes (LED), de façon à prolonger leur durée de vie et réduire sensiblement leur consommation unitaire. Mais quoi qu’il en soit, cette efficacité énergétique améliorée ne doit pas justifier une multiplication du nombre de lampes, au risque de perdre d’un côté ce qui a été gagné de l’autre.

Pollution lumineuse et biodiversité : La guerre des étoiles ?

Plus généralement, les illuminations contribuent à la pollution lumineuse qui nuit à l’environnement nocturne. En dix ans, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % en France : en recourant à la lumière artificielle, l’alternance du jour et de la nuit s’estompe et les spots de lumière sont une source de dégradation des écosystèmes. En témoigne ces nombreux cas de mortalité accrue d’oiseaux migrateurs sur des sites sensibles : la mise en lumière de la première section de l’autoroute A16 qui relit Dunkerque et Boulogne fut ainsi à l’origine d’un nombre anormalement élevé d’oiseaux morts aux abords de l’autoroute.

En ville, la lumière artificielle attire les insectes qui deviennent la cible de tous les prédateurs en se concentrant en un seul et même endroit. La grande majorité des espèces de chauves-souris, ne chassant que dans une obscurité totale, déserte les clochers, les lieux historiques, les cavités à cause d’un éclairage digne de mégas-parcs d’attraction. De ce fait, certaines espèces ont totalement disparu des régions urbanisées. Avec plus de 8,7 millions de points lumineux, l’ensemble des animaux sont perturbés dans leur orientation ou présentent des troubles du rythme biologique. A la ville comme à la campagne, les habitants ont donc un rôle majeur à jouer pour permettre à nos enfants de s’endormir en écoutant le chant des chouettes… ou d’observer le ciel étoilé, de plus en plus difficile à distinguer dans les halos de villes-lumières.

Vidéo sur la pollution lumineuse de Samuel Bonvin, Canal 9 :


[Eco-junior] « Mia et le Migou » : une approche familiale de l’écologie

Sortie le 10 décembre 2008

Son long-métrage intitulé La Prophétie des grenouilles l’avait révélé au grand public avec plus de 1 200 000 entrées en France, Jacques-Rémy Girerd revient avec un nouveau film « Mia et le Migou« .

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Mia est une fillette d’à peine dix ans. Alertée par un pressentiment, elle décide de quitter son village natal quelque part en Amérique du Sud pour partir à la recherche de son père. Ce dernier travaille sur un chantier gigantesque visant à transformer une forêt tropicale en luxueuse résidence hôtelière. La route est longue pour retrouver son papa. Mia doit franchir une lointaine montagne, entourée d’une forêt énigmatique et peuplée d’êtres mystérieux. Au coeur de ce monde de légende, la fillette découvre un arbre hors du commun et se confronte aux véritables forces de la nature. Une expérience extraordinaire… à découvrir au cinéma dans près de 300 salles le 10 décembre prochain. En attendant, on vous dit tout sur ce film qui a nécessité 6 ans de travail avec notamment la bande-annonce et un extrait de l’interview du réalisateur. Une belle approche philosophique et poétique de l’écologie pour toute la famille.

La bande-annonce de Mia et le Migou (dès 5 ans)

Extrait de l’entretien avec Jacques-Rémy Girerd : l’écologie, un rapport nouveau avec soi-même et avec la Terre

On retrouve de façon récurrente le thème de l’écologie dans vos films, la protection de la planète ? Si l’on s’intéresse aux êtres vivants, il ne peut en être autrement.

Mais encore ? Un film n’est pas seulement un scénario, si bon soit-il. Certes, l’histoire doit être captivante et bien fonctionner, mais les enjeux véritables se situent ailleurs. Le vrai film joue dans les infimes petits moments de vie proposés, dans les ondes relatives qui passent d’un personnage à l’autre, dans les intentions poétiques. Et précisément ici, dans ce rapport merveilleux à la forêt. J’aime imaginer que mon film communique intimement avec le spectateur, qu’il lui chuchote à l’oreille quelque secret, des fragments d’expériences vécues ou imaginées, des détails qui peuvent changer sa vie. Au fond, l’écologie c’est aller chercher les atomes de sincérité au plus profond du vivant. La planète a besoin qu’on s’ajuste sur cette longueur d’onde.

[…]

Mais quand même, ce promoteur totalement immoral, programmé pour détruire et cette petite fille courageuse qui veut aller de l’avant, l’allégorie est forte !

Oui, la nature est fragile, un rien peut la renverser et l’homme moderne a terriblement accéléré les déséquilibres. A l’échelle géologique, le mal est spectaculaire, certains disent irréversible. Seuls les enfants de demain seront sans doute capables de comprendre où l’homme doit aller. L’écologie, ce n’est pas seulement l’isolation HQE des maisons, la promotion des énergies renouvelables ou la réduction de l’émission des gaz à effet de serre ! C’est un rapport nouveau avec soi-même et avec la Terre.

Pour préparer ou compléter :

aux éditions Milan (parution novembre 2008) :

Album du film
Romans 8 – 10 ans
Romans 10 – 12 ans
Album de coloriage
Livre documentaire

[Interieur] Un vrai « kacheloffe » à la maison 2/2


Dans notre article précédent, nous vous avions présenté la première partie de l’installation d’un « kacheloffe » traditionnel.

Nous en sommes maintenant à la mise en place du foyer proprement dit. Le foyer, de la marque LEDA, dispose d’un système électronique qui permet de suivre les évolutions de température et donc d’anticiper un nouveau chargement. Dans le projet présenté ici, il est mis en place côté couloir.

luc_1Crédit : LEDA Werk GmbH & Co.KG Boekhoff & Co.

Côté salon, le socle est en place, puis une rangée de carreaux est montée avant de procéder à la maçonnerie interne.

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Le travail se poursuit avec le montage du banc et des rangées suivantes de carreaux avec un mortier à base d’argile, de chamotte et de ciment réfractaires mélangés.

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La technique traditionnelle de l’utilisation de pontets en fil de fer ou d’acier (en bas de la photo) reste toujours d’actualité pour assurer la cohésion des carreaux.

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Premiers feux doux (300°C-400°C) pour terminer le séchage et préparer le foyer à accueillir des feux plus importants.

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Les conseils pratiques de cb-bois, fournisseur de bois de chauffage, pour allumer son feu:

Prévoir:

  • différents «bois», à savoir:
    • au choix, du bois d’allumage, des écorces, des branchages, des pommes de pin, du bois refendu assez fin, très sec, etc.
    • les cagettes ou palettes fonctionnent très bien, mais nous ne les conseillons pas car en cas d’incendie, les assurances peuvent ne pas prendre en charge les dégâts si des déchets en sont retrouvés dans les cendres.
    • les sarments de vignes ne sont pas conseillés non plus car ils contiennent tous les restes de produits (très dangereux!!!) utilisés par les viticulteurs (les médecins sont très pessimistes quant au devenir santé de leurs utilisateurs!!!)
    • du bois fendu un peu plus gros.
    • du bois rond non refendu.
  • du papier, du carton, des boites d’œufs (très bon).
    Dans l’absolu, il ne faut brûler que du papier, carton ou emballage non imprimé (rare à trouver donc), car les encres utilisées sont des polluants.
    Si vous le pouvez, donc, enlevez les étiquettes collées sur les emballages et jetez-les dans votre poubelle destinée aux papiers, cartons et emballages.
  • Autre astuce : l’hiver, c’est aussi la saison des agrumes (oranges, citrons, pamplemousses…), le plein de vitamines pour vous, mais aussi un excellent moyen pour allumer votre feu, et parfumer votre maison.
    Concrètement, vous gardez la peau des fruits après les avoir épluchés, vous la posez sur un coin de votre cheminée ou directement sur le bord de l’insertion, et, une fois sèche, la peau s’enflamme comme du bois d’allumage au contact du papier ou du brasier.
    Il en est de même pour les pommes de pin séchées, ou les coquilles de noix.
    Prenez de bons réflexes:
    plutôt que de les mettre à la poubelle, brûlez tous les papiers, cartons, mouchoirs en papier, essuie-tout, etc, en gardant à l’esprit qu’il faut éviter de brûler les encres…


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Le travail se poursuit et se termine avec la mise en place des carreaux ajourés et des carreaux horizontaux du dessus.

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Les dernières photos du kacheloffe alsacien achevé.

– Côté salon –

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Côté couloir – chargement du bois

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Crédit photos : R.M.

Avec la fin du chantier de mise en place du Kacheloffe, le plus gros du « travail » n’est cependant pas achevé. Il s’est agi ensuite pour la famille de gérer le stock de bois et de trouver, en expérimentant et tâtonnant, la fréquence d’alimentation idéale. Après un an de chauffage au poêle à accumulation (d’octobre à avril), une dizaine de stères de bois a été nécessaire, soit deux (voire trois) chargements du foyer par jour.

Stockage et utilisation du bois : conseils pratiques de cb-bois, fournisseur de bois de chauffage.

[Intérieur] Un vrai « Kacheloffe » dans votre maison 1/2

Aussi appelé poêle de masse, poêle maçonné, poêle à accumulation, poêle à inertie, poêle alsacien, poêle autrichien ou allemand, le kacheloffe en faïence-ou kachelofen selon les langues et dialectes considérés-  fait son chemin.

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Crédit photo : R.M.

Quel est celui qui dispose de la place suffisante et du temps nécessaire pour entreposer une douzaine de stères de bois ?

Quel est celui qui n’est pas rebuté à l’idée de manipuler des bûches une, deux voire trois fois par jour ?

Quel est celui qui est prêt à accepter un peu de poussière et de sciures de bois près du foyer ?

Quel est celui qui a la patience d’attendre quelques dizaines de minutes pour que le feu « prenne » et inonde la maisonnée de sa chaleur unique et si agréable ?

Si vous êtes arrivés à la lecture de ces lignes, c’est que VOUS ETES CELUI QUI peut rêver de passer l’hiver sous cette douce et confortable chaleur que procure la combustion du bois !

Un principe de fonctionnement simple et sain.

Le kacheloffe est un poêle traditionnel le plus souvent recouvert de faïence -les « kachle« -, qui permet la combustion du bois à haute température (900°C environ) en restituant de l’énergie sous forme de rayonnement calorifique qui dure plusieurs heures.

Un foyer est placé dans un ensemble maçonné (d’où le terme « poêle maçonné » parfois employé pour parler du kacheloffe) qui accumule la chaleur dégagée et la restitue régulièrement après que la flambée, qui dure 45 minutes à une heure, se soit éteinte.

Ça, c’est la théorie.

Voyons donc comment cela se passe en situation.

Nous sommes en Alsace, dans une maison qui accueille un kacheloffe, construit sur place par un artisan spécialisé de la région. Il est placé au centre du premier étage et devra constituer la source première de chaleur. La porte de chargement sera installée à l’arrière de l’appareil, côté couloir et proche du conduit de cheminée, tandis que la plus grosse partie de l’équipement sera montée de l’autre côté, faisant du poêle le centre du salon. Il sera ainsi possible de charger le poêle à partir du couloir et d’y laisser du bois de réserve.

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Mur d'installation - Côté salon

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Mur d'installation - Côté couloir

Crédit photo : R.M.

Les kachle ou carreaux de faïence sont organisés et répartis en fonction de leur ordre de montage. Le poêle sera marron/ocre côté couloir et blanc avec des touches de rouge côté salon.

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Crédit photo : R.M.

On procède ensuite à l’ouverture dans le mur et les premières pierres sont installées côté salon.

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Crédit photo : R.M.

Suite :

[Intérieur] Un vrai « Kacheloffe » dans votre maison 2/2

[Ressources] Un logiciel 3D pour imaginer votre maison écologique

Imaginer, créer, aménager puis visualiser sa propre maison écologique en 3D.

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C’est ce que permet le logiciel « Ma Maison Ecologique 3D« , développé par Micro Application et proposé en vente en ligne pour 39,95 euros.

Livré avec un guide de l’éco-construction,  il propose un estimateur de coût, des conseils et astuces pour économiser l’énergie et met à disposition une cinquantaine de plans 3D personnalisables, 6.500 propositions de plans  de pièces, 4 projets complets de maisons écologiques proposés par des professionnels, 700.000 textures et objets de différents styles pour créer virtuellement votre nouvel intérieur, etc.

Pour ceux qui seraient tentés, il ne vous reste que quelques jours pour profiter d’une réduction de 20% de réduction sur la version en téléchargement* !


Les indications données par Micro Application :

1 – LE LOGICIEL

  • Dessin des plans en 2D au millimètre près
  • Normes françaises(2) et échelles réglementaires personnalisables
  • 300 outils professionnels : murs, cloisons, poutres, murets, paramétrages des portes et fenêtres avec des volets, balcon, escaliers…
  • Extra ! Estimateur de coûts d’aménagement et de décoration : peinture, parquet, sol…
  • Coupe 2D cotées et 3D
  • Impression et visualisation des plans et vues à l’échelle souhaitées

2 – LES MODELES

  • 4 projets de maisons écologiques en 3D et réalisés par des architectes professionnels
  • Riche ! Nombreux objets écologiques pour aménager votre maison « verte »
  • Bibliothèque de 700 000 objets et textures(3) de tout style : traditionnel, moderne, rustique, contemporain, design…
  • 6 500 plans de pièces : cuisine, salle de bains, salle de séjour, chambre…

3 – LE DIDACTICIEL et la PRISE EN MAIN

  • 1 didacticiel vidéo pour construire votre projet de A à Z
  • 1 guide de prise en main pour concevoir votre maison « verte », étape par étape !
  • Pratique ! Définition, conseils et enjeux de la maison écologique
  • Insertion de photo ou d’un paysage en arrière-plan panoramique 360°